RELIGIONS ET CROYANCES


Que la sagesse des religions ne soit ni oubliée ni méprisée

Que leurs contributions universelles soient reconnues

Les livres sacrés appartiennent au patrimoine de l'humanité

 

L'avenir de l'humanité passera  par la résolution

de la crise spirituelle sans précédent qu'elle traverse

 

La spiritualité autorise à discuter des religions et de leurs droits exorbitants, tant sur la conscience des individus que sur le gouvernement des nations, et à les remettre en question

 

La démocratie doit venir avant la religion

comme principe organisateur de la société

 

Le refus de la liberté de conscience, des Droits de l'Homme, de la démocratie et de la tolérance, leur tyrannie dogmatique, littéraliste, formaliste, machiste, conservatrice, sont les racines du mal des religions

 

Les sociétés ont besoin de sacré ;

quand elles s'en passent, elles se désocialisent (Régis Debray)

 

La vie étant une tragédie, nous n'en aurons jamais terminé avec le besoin de religion, de transcendance, de sacré ou de pensée transcendantale que vivent le plus grand nombre d'humains

Le rameau d'une civilisation est toujours une spiritualité. Il n'est pas d'exemple dans l'histoire d'une civilisation dont le noyau dur n'ait pas été à l'origine une croyance qui, devenue officielle et collective,

se transforme en religion (Michel Onfray) 

« L'agnostique espérant » que je suis éprouve une immense déception face à la tendance qui invite à gommer les références religieuses traditionnelles.

Que l'on soit croyant ou non, le passé judéo-chrétien de la civilisation occidentale, et il en va de même pour les religions juive et musulmane, sont des réalités historiques. A côté des abominables erreurs, affreuses injustices et crimes (on a toujours tué au nom de Yahveh, Dieu, Allah ...) commis en leurs noms, elles nous lèguent un patrimoine artistique, littéraire, musical, spirituel et intellectuel inestimable... qu'il est malheureusement de mode de dédaigner aujourd'hui.

Notre culture judéo-chrétienne - et il en est de même pour les cultures juive et musulmane - est cependant porteuse de sens et offre à l’Homme un système de références, c'est-à-dire un moyen de classer les faits et les incertitudes et un moyen d’agir en fonction de ceux-ci. Nos cultures ouvrent une dynamique selon laquelle un événement ou des expériences sont transposées sous la forme d’un partage avec des tiers, donc sous la forme d’un événement social reconnu. Elles constituent une source de continuité dans l’univers d’un sujet, que cet univers soit lié à notre monde ou à l’au-delà. Nous ne sommes pas que des producteurs et des consommateurs ; réduire le politique, l'économique, le scientifique et le culturel à un fonctionnement sans croyance, les condamne, au mieux à la technocratie, au vide d'appartenance et identitaire, au pire au populisme mytho-historico-sous-local.

Renoncer aux patrimoines culturels universels inestimables que constituent le judaïsme, le christianisme et l'islam, serait renoncer à tout cela.

Aux ayatollahs,chamans et autres grands prêtres du laïcisme et/ou de l'athéisme, je rappelle que « la laïcité n'est pas l'absence de démonstrations mais uniquement la tolérance vis-à-vis "d'autres" démonstrations » (Alexandra Schreyer) ; et que l'athéisme est une croyance comme une autre : celle de croire en la non-existence d'un dieu.

Ces précisions étant apportées, voici ci-après mes sévères critiques vis-à-vis des religions monothéistes, qui, si elles ne font pas leur aggiornamento, ne sont effectivement souvent qu'un méprisable opium du peuple.

Il faut être racistes (oui, raciste, intolérant !) contre les cons qui instrumentalisent et se servent des religions. Pas contre les religions.

Walter De Kuyssche

Eté 2015

FAUX, MICHEL ONFRAY, ABSOLUMENT INEXACT !

De tels préjugés et contre-vérités sont indignes de votre intelligence et réflexion.

Si vous saviez le nombre de commandements, d'injonctions et d'interdits que des catholiques (que je connais un peu)

bravent et outrepassent - heureusement - continuellement.

Ce qui met, c'est vrai, l'institution et ses rites, pratiques, voire dogmes, passagers et erratiques, en difficulté.

Si vous saviez.

Pour ceux-là, l'Homme passe avant l'institution.

Cette fois-ci, Monsieur Onfray, je vous attribue un zéro pointé.

Un scandale toujours d'actualité dans l'Eglise

Le déni et la protection des prêtres prédateurs pédophiles

Sujet délicat, difficile, honteux, horrible ; mais qu'il faut savoir aborder

Mars 2017

 

- La pédophilie existe dans tous les milieux et lieux : famille (surtout), voisinage et relations, écoles, clubs sportifs et culturels, associations, Eglise, etc. ; principalement donc dans les lieux ayant en charge des enfants et ayant un contact régulier avec eux.

 

- L'Eglise n'a pas à cacher quoi que ce soit à la justice dans le cas de prêtres pédophiles dévoyés ; elle doit exclure les prêtres coupables de pédophilie de la prêtrise et de tout mandat dans l'Eglise et ses associations. La loi du silence ou la protection des prédateurs sexuels est ou serait inacceptable et doit être sévèrement punie. L'Eglise a le devoir de signaler à la justice tout cas d'abus sexuel dont elle a connaissance de la part d'une ou d'un religieux.

 

- Il doit en être de même pour tous les autres lieux et milieux s'occupant d'enfants : pas de silence, pas de déni, pas de tolérance, pas de protection des pédophiles prédateurs de la part des responsables de ces lieux et milieux. Licenciement pour les prédateurs pédophiles et interdiction de tout mandat s'exerçant sur des enfants.



« Le profil du salafiste :

un homme qui redoute le savoir et la raison,

déteste la fête et la liberté,

craint le corps et les femmes.

 

En creux, apparaît l'image d'un dieu primitif,

qui juge et punit, exclut et condamne. »

 

(Jean Fontaine, « Du côté des salafistes en Tunisie », 2016, Arabesques)


La « sagesse » et le côté obscur du Dalaï-Lama

Pour qui dites-vous cela, Votre Sainteté ?
Pour qui dites-vous cela, Votre Sainteté ?

Octobre 2016

 

« S’il est une personnalité qui semble faire l’unanimité dans nos pays, c’est bien Sa Sainteté le Dalaï-Lama. Comme le fait remarquer ironiquement Pascale Seys dans une récente chronique sur la RTBF, même l’anticlérical le plus rabique lui donnera de « Sa Sainteté », tout en refusant farouchement d’user des mêmes termes pour désigner le pape François. Mais est-il si saint et si sage, ce Prix Nobel de la paix ?

 

« Comme nombre de mes contemporains, j’en étais convaincu. Comment ne pas aimer un apôtre de la non-violence, victime de ces méchants Chinois qui ont violemment envahi son gentil petit pays, ce paradis perché dans l’Himalaya et que les BD de Cosey avaient contribué à rendre plus sympathique encore ? Dans notre Occident en crise de foi, où les religions s’apparentent à la violence ou à des combats réactionnaires contre les droits de l’homme, et en particulier ceux de la femme, le bouddhisme tibétain paraît une planche de salut à tous ceux qui, confusément, ne veulent pas renoncer à la spiritualité – dont, sans doute, l’humanité a besoin. » (Vincent Engel)



Ghaleb Bencheikh :

« Il faut se débarrasser de la religiosité aliénante »

Août 2016

 

De plus en plus de théologiens et de religieux évoquent la réforme de l’islam.

De quoi s’agit-il précisément ?

 

Ghaleb Bencheikh : Le mot « réforme » est un peu problématique, on ne sait pas à quoi il renvoie. Pour ma part, je parle plutôt de refondation de la pensée théologique pour sortir de la pensée magique, de la raison religieuse et laisser place à la raison critique autonome. Refonder pour dégeler les glaciations idéologiques, en finir avec les clôtures dogmatiques, avec les représentations superstitieuses et se soustraire à l’argument d’autorité. Il faut renouveler la pensée théologique pour libérer l’esprit de sa prison. C’est primordial, indispensable de le faire. Il faut amaigrir le sacré, qui est devenu de plus en plus obèse, se débarrasser de la religiosité aliénante, avec la normativité asphyxiante. Laissons place à l’intelligence, à l’humanisme et à la notion même de progrès et de civilisation.

 

Suite ci-après :


Si le djihadisme est un nihilisme, il n’est pas étonnant qu’il prospère singulièrement dans le vide d’idéal qui traverse notre société

 

Le monde musulman doit reconnaître que les racines du mal qui lui vole aujourd’hui son visage sont en lui-même

 

Ce mal s’alimente aussi de la pauvreté intellectuelle et spirituelle à laquelle nous nous sommes habitués, et il nous renvoie à notre responsabilité collective

 

C’est par la petite délinquance, par des itinéraires médiocres, sur fond d’effondrement de la rationalité, que des jeunes, perdus dans une société sans repères et sans aspirations, finissent par devenir des assassins

 

La rencontre avec un Islam caricatural a servi de catalyseur pour transformer le vide passif qui marque notre collectivité en une sorte de vide actif, individualisé

Juillet 2016

 

François-Xavier Bellamy répond au « Point » :

 

« [...] Si le djihadisme est un nihilisme, il n’est pas étonnant qu’il prospère singulièrement dans le vide d’idéal qui traverse notre société. L’auteur de l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray avait tenté de partir en Syrie ; la France est le pays européen qui a, hélas, fourni le plus grand nombre de ces candidats au djihad. Le problème n’est peut-être pas directement religieux ; bien sûr, l’Islam a une grande responsabilité dans ce qui advient en ce moment : comme l’écrivait Abdennour Bidar, le monde musulman doit « reconnaître que les racines du mal qui lui vole aujourd’hui son visage sont en lui-même. » Mais de toute évidence, ce mal s’alimente aussi dans notre pays de la pauvreté intellectuelle et spirituelle à laquelle nous nous sommes habitués, et il nous renvoie donc (...) à notre responsabilité collective. »

 

« Le politique peut-il encore quelque chose ?

 

« Peut-être manque-t-il d’un diagnostic qui touche l’essentiel… Avons-nous vraiment travaillé sur le cœur du problème, sur ce qui motive cette folie criminelle ? Dans l’histoire, le terrorisme a pu passer par l’engagement politique, ou intellectuel. Ce n’est pas le cas aujourd’hui : c’est par la petite délinquance, par des itinéraires médiocres, sur fond d’effondrement de la rationalité, que des jeunes, perdus dans une société (...) sans repères et sans aspirations, finissent par devenir des assassins.

 

« Chez eux, la rencontre avec un Islam caricatural a servi de catalyseur pour transformer le vide passif qui marque notre collectivité, en une sorte de vide actif, individualisé.

 

« Du néant devenu puissance d’anéantissement : voilà ce qui définit le terrorisme contemporain. Avons-nous assez essayé de comprendre cela, de l’anticiper ? Tant que nous n’aurons pas compris l’ampleur du problème, aucune mesure sécuritaire ne nous garantira contre cette folie destructrice. Et les politiques sembleront de plus en plus impuissants, enfermés dans des polémiques stériles sur des circonstances de court terme [...] »

 

Voir « Le Point » du 29 juillet 2016


Attentats de Bruxelles du 22 mars 2016

La religion musulmane est également responsable

« Soit la critique viendra de l'intérieur, soit tout le monde sera balayé par une violence plus grande encore »

Mars 2016

Il serait stupide et stérile de prétendre que la religion musulmane n'y est pour rien. Comme il serait stupide et idiot de nier la responsabilité de la religion chrétienne dans d'autres affreux crimes d'autres époques (les Croisades, l'Inquisition, de multiples guerres et dictatures...).

 

Les extrémismes religieux, les fondamentalismes religieux, les fous de Dieu, le salafisme totalitaire, de combat et de guerre, le djihadisme sanguinaire, la théocratie et toutes les conneries religieuses... sont secrétées par les religions.

 

Si les religions prétendent enseigner la Paix et l'Amour, alors qu'elles le fassent. Réellement, bordel !

 

Leur refus de la liberté de conscience, des Droits de l'Homme, de la démocratie et de la tolérance, leur tyrannie dogmatique, littéraliste, formaliste, machiste, conservatrice, sont les racines du mal des religions.

 

Et ce n'est pas un bouffeur de curés ou un destructeur de mosquées, un xénophobe ou un raciste qui vous dit cela : AMIS MUSULMANS, SI, LA RELIGION MUSULMANE EST RESPONSABLE (AUSSI). SI.

 

Je suis fâché et je pleure.

 

Aucune pitié pour les extrémismes et fondamentalistes religieux !

 

« (...) soit la critique viendra de l'intérieur, soit tout le monde sera balayé par une violence plus grande encore. Une religion sans critique interne finit par aliéner les gens, avec des effets incendiaires. Le religieux doit développer l'estime de soi, l'estime de l'autre et l'estime de la société. C'est fondamental. Or, cette estime est défaillante parce que le religieux a pris une tournure trop identitaire, via l'opposition entre "eux" et "nous" (...) »

(Rachid Benzine, Le Soir, 24 mars 2016, p. 19)


Quand on fait passer la Bible pour le Coran, voici ce que cela donne : c'est du pareil au même

Des passants réagissent à des extraits violents de la Bible qu'ils pensent être issus du Coran ...

« Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront punis de mort. »  (Lévitique 20:13)

 

« Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de prendre de l'autorité sur l'homme. » (1 Timothée 2:12)

Décembre 2015

 

Pour tordre le cou aux préjugés sur le Coran, Sacha Harland et Alexander Spoor, deux Hollandais ont mené une expérience dans les rues de La Haye. Ils ont déguisé une Bible en Coran et en ont surligné des passages particulièrement violents et même qualifiés de versets choquants en contraste flagrant avec nos normes et valeurs occidentales.


Marcel Gauchet :

« Le fondamentalisme islamique est le signe paradoxal de la sortie du religieux »

Le fondamentalisme religieux, voie d'entrée à reculons dans la modernité

Novembre 2015

 

« Il ne faut évidemment pas réduire la sortie de la religion à la croyance ou à la "décroyance" personnelle des individus. C’est un phénomène qui engage l’organisation la plus profonde des sociétés.

« La religion a organisé la vie des sociétés et l’originalité moderne est d’échapper à cette organisation. Or, la sortie de cette organisation religieuse du monde se diffuse planétairement.

« (...) La mondialisation est une occidentalisation culturelle du globe sous l’aspect scientifique, technique et économique, mais ces aspects sont en fait des produits de la sortie occidentale de la religion. De sorte que leur diffusion impose à l’ensemble des sociétés une rupture avec l’organisation religieuse du monde.

« On ne voit pas immédiatement le lien entre le mode de pensée économique et scientifique et la sortie de la religion, et pourtant il est direct. Aussi ne faut-il pas s’étonner que la pénétration de cette modernité soit vécue dans certains contextes comme une agression culturelle provoquant une réactivation virulente d’un fonds religieux en train de se désagréger, mais toujours suffisamment présent pour pouvoir être mobilisé (...) »


Attentats terroristes du 13 novembre 2015 à Paris

Une réflexion et quelques articles intéressants sur l'islam et le terrorisme

Pour des prêcheurs et ministres des cultes correctement formés et contrôlés par l’Etat

Je suis pour une formation pointue des prêtres, des imams, des rabbins, des pasteurs, des prêcheurs et autres ministres de cultes (tout est à mettre également au féminin pluriel), par leurs facultés universitaires respectives.

 

Je suis pour que l'Etat leur verse un salaire correct. Un religieux coûte moins cher qu'un car de police - et sert mieux, s'il est bien dans sa tête et dans son cœur, la prévention, la vie associative et la fraternité.

 

Je suis pour l'enseignement libre des religions dans les écoles, privées comme publiques. C'est infiniment moins dangereux que leur instruction dans le maquis des sacristies ou arrières salles de mosquées.

 

Je suis pour ces mesures positives vis-à-vis des religions - et pour un traitement similaire de toutes les formes de laïcités, d'incroyances et d'agnosticismes.

 

Dans nos pays démocratiques, il y a place pour toutes les chapelles, religieuses ou non. C'est cette diversité religieuse, spirituelle, philosophique, culturelle, qui fait la richesse des démocraties.

 

MAIS A UNE CONDITION ABSOLUE : c'est que tout cela soit rigoureusement inspecté et contrôlé par l'Etat. Et que les imbéciles extrémistes religieux, les radicaux du Bon Dieu ou d'Allah, ces authentiques bombes à retardement, soient sanctionnés et écartés.

 

Sans pitié et sans tolérance aucune, c'est ce que nous devons être vis-à-vis de tous les extrémistes et fondamentalistes, quels qu'ils soient, religieux ou pas.

 

Walter De Kuyssche, 17 novembre 2015


Les femmes catholiques veulent passer de l'ombre à la lumière

C'est alors qu'une jeune femme se lève et dit, tremblant d'émotion : « Je suis très en colère, je ne peux pas croire que je vais élever mes filles dans une religion qui ne reconnaît pas l'égalité, je suis à deux doigts de la quitter », avant de se rasseoir, dans un silence de plomb

Octobre 2015

Les religions sont « un truc de mecs » qui ne reconnaissent pas l'égalité des genres (états-majors, lieux de culte, offices, prêches et positions publiques, etc., monopolisés par les hommes) ; paradoxalement transmises par les mères et grands-mères qui élèvent leurs enfants, fils et filles, dans des religions qui ne reconnaissent pas l'égalité entre les filles et les garçons !

 

Vous, messeigneurs les vieux mâles célibataires, évêques, cardinaux, pape, vous ne pensez pas qu'un synode sur la famille devrait être dirigé par des femmes (surtout) et des hommes (aussi) ayant charge de famille, non ? De vieux célibataires, peuvent évidemment y intervenir, voire même aider à l'organisation, mais ne croyez-vous pas que cela revient d'abord et avant tout aux femmes et aux hommes en charge directe d'une famille, non ?

 

Vous n'êtes heureusement plus crédibles, messeigneurs.

 

Quelle chance !

 

Post. Et de vous faire appeler « Monseigneur » indique bien votre complaisante débilité arrogante que vous vous octroyée. Vous n'êtes pas mes Seigneurs, mais simplement mes frères en Jésus-Christ. S'il existe. Et mes frères tout court s'il n'existe pas.


Réformer l'islam, réinventer son génie

Le salut de l'Islam ne viendra pas des religieux mais des intellectuels musulmans

 Une religion tyrannique, dogmatique, littéraliste, formaliste, machiste, conservatrice, régressive, antidémocratique, constitue l'islam quotidien. Le cancer est dans son corps. De son ventre malade sortiront de nouveaux monstres aussi longtemps qu'il refusera de s'attaquer aux racines du mal. L'avenir de l'humanité passera  par la résolution de la crise spirituelle sans précédent qu'elle traverse. Et notamment par la capacité de l'islam à réinventer son génie. 

Août 2015

 

« Cher monde musulman (...) je te vois en train d'enfanter un monstre qui prétend se nommer État islamique et auquel certains préfèrent donner un nom de démon : DAESH. Mais le pire est que je te vois te perdre (...) dans le refus de reconnaître que ce monstre est né de toi, de tes errances, de tes contradictions, de ton écartèlement interminable entre passé et présent, de ton incapacité trop durable à trouver ta place dans la civilisation humaine. »

Abdennour Bidar, 2015

 

« Le changement ne viendra pas des castes religieuses que sont les fonctionnaires du culte, imams, oulémas ou fouqahas (juristes), car leur fonction est d'enseigner, de transmettre et de préserver la tradition religieuse, non de renouveler nécessairement sa compréhension (...) Une classe d'intellectuels, de penseurs, de leaders d'opinions éclairés et issus de la société civile doivent se saisir des rênes de l'histoire pour en orienter le cours vers une destination raisonnable, sage et fidèle à l'image, la seule, que l'on puisse se faire de l'islam : une religion de paix, de vérité et de justice. »

Michael Privot, 2015


Religion : 5000 ans d'histoire en deux minutes

La vidéo ci-dessous date de 2007 mais n'en reste pas moins d'actualité. En un peu plus de 2 minutes, elle parcourt 5000 ans d'histoire des religions. De la naissance de Krishna aux années 2000, on voit l'avènement et l'expansion des religions à travers le monde. Tout cela montre bien sur le long terme la relativité des choses, y compris des religions (nécessaires pour certains, exécrables pour d'autres).


De la nécessité de purifier les Livres Saints, de réinterpréter certains de leurs versets et d’en abroger d’autres 

Questions de fond qui se posent aujourd'hui aux religions et qui sont les racines de leur mal : refus de la liberté de conscience, des Droits de l'Homme, de la démocratie et de la tolérance, dogmatisme, littéralisme, formalisme, machisme, conservatisme... L'avenir de l'humanité passera par la résolution de la crise spirituelle sans précédent qu'elle traverse. Et notamment par la capacité (ou non) des religions à réinventer leur génie. Que la sagesse des religions ne soit ni oubliée ni méprisée. Que leurs contributions universelles soient reconnues. Mais la spiritualité autorise à discuter des religions et de leurs droits exorbitants - et à les remettre en question.

Août 2015


Truffées d’allégories, d’éléments mythiques, de symboles et de paraboles, disant tout et son contraire, objets de mille interprétations possibles, les trois Livres Saints du monothéisme - Torah, Bible, Coran - ont été rédigés à des époques qui n'ont absolument plus rien à voir avec la nôtre. Écrits par des hommes et non par des femmes, dans un contexte historique totalement (dé)passé, les Livres Saints et les religions qu'ils fondent sont « un truc de mecs » (Q.G., lieux, offices, prêches monopolisés par les hommes, etc.) ; paradoxalement transmis par les mères et les grands-mères ! Ils contiennent aujourd’hui, à l’aune de nos découvertes scientifiques, normes et valeurs du 21ème siècle, quelques horreurs et contre-valeurs outrancières à bannir. Absolument. Je rejoints ceux qui disent que les Livres Saints des trois religions monothéistes renferment des versets qui, par leur violence et leur appel au meurtre, ou pour la place et le rôle qu’ils infligent aux femmes, ou pour d’autres raisons encore, sous apparence de Justice divine, au nom d’un Dieu dont personne ne « sait » s’il existe ou pas, sont incompatibles avec les Droits de l’Homme.

 

Il est indispensable que les croyants de toutes les religions revisitent, corrigent et purifient, avec de nouveaux yeux et une intelligence actualisée leurs Textes Saints (ce que permettent désormais les découvertes des exégètes et qu’exigent les ahurissantes avancées scientifiques de ces dernières décennies, ainsi que les fantastiques progrès en matière de Droits de l’Homme, dans un contexte de bouleversement civilisationnel inouï). Qu’ils en réinterprètent et révisent quelques versets et en abolissent d’autres.

 

Aucune religion ni aucun texte saint qui la fonde ne furent éternels ; ils ne représentèrent jamais qu’une étape (majeure pour plusieurs - dont je suis) sur le long chemin de l’Humain... à la recherche de l'absolu.

 

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Femmes, soyez soumises !

Un premier vrai con : 

Une armée entière de sales vrais cons :

Coran à l'appui, l'Etat islamique consacre une théologie du viol


Images desquelles les croyances et religions ne sortent pas vierges...

Femmes arabes dans le piège des images

« (...) Dans la culture arabe comme dans beaucoup d'autres [Ndlr. dont la nôtre en Europe il n'y a pas si longtemps - et dont il reste encore quelques beaux reliquats], la femme incarne le sexe faible, l'autre sexe, le sexe inégal, le sexe qui n'hérite de rien, pas même de son nom de famille, le sexe qui peut apporter descendance ou déshonneur. Ma famille accueillit ma naissance avec des larmes. J'étais une fille, la cinquième de la famille, soit la cinquième déconvenue et, pour ma mère, la cinquième défaite. A côté de l'épouse de mon oncle, qui avait triomphalement donné le jours à dix inestimables garçons, elle faisait figure de femme maudite. Elle avait beau être plus belle, plus intelligente et plus digne que ma tante (...), tous la considéraient comme la moins féconde, celle qui ne pouvait pas porter de bons fruits.

 

« J'ai hérité de ces préjugés et de ces théories. Depuis l'enfance, je ne cesse d'entendre qualifier les filles (...) d'êtres impuissants, sans défense, condamnés par la nature à rester irrémédiablement faibles.

 

« Il y a quelques mois, cependant, ma petite sœur a découvert que j'étais le seul membre de la grande famille Khalifa à figurer dans l'encyclopédie palestinienne. Avec un soupir d'aise, elle a souligné : ' L'encyclopédie ne mentionne ni mon père, ni mon frère, ni mon oncle et ses dix fils miraculeux, ni aucun autre de la famille ; il n'y a que toi ' ! 

 

« (...) Même les familles arabes les plus conservatrices envoient maintenant leurs filles à l'école. Une fois formées, celles-ci deviennent enseignantes, médecins, ingénieures, pharmaciennes, écrivaines, journalistes, musiciennes ou artistes. Beaucoup semblent désormais indispensables à la collectivité, plus fortes, plus créatives et plus importantes que les hommes. »  

Sahar Khalifa, Le Monde diplomatique, août 2015


Massacre des Rohingyas

Qui sont les bouddhistes extrémistes qui pourraient transformer la Birmanie en un nouveau Rwanda ?