Mars 2016
« Sur cette société se greffe, en toute logique, un Etat faible. En Belgique, on cultive l’impuissance comme, ailleurs, on rêve au grand homme, avec ferveur. Ce n’est pas tant que la chose publique belge soit délaissée. Qui pourrait affirmer que la Belgique va à vau-l’eau par comparaison avec ses voisins ? Simplement, depuis toujours, la Belgique dilue le pouvoir : un roi quasi protocolaire, sept parlements, autant de gouvernements et des myriades d’organismes satellites de l’Etat gèrent tant bien que mal ce si petit pays. Le scrutin à la proportionnelle est de rigueur à tous les étages, ce qui ajoute à l’opacité de l’édifice hors de nos frontières. » (Christophe Mincke)
« Pour répondre aux intérêts de partis politiques touchés par le venin nationaliste, ce petit Etat a perdu, au fil des ans, une part de son autorité. Compétences coupées, saucissonnées, morcelées, partagées… Le mouvement a certes répondu à un souci d’efficacité dans le domaine économique et social. Et à un nécessaire épanouissement culturel. Mais il a détruit, aussi, une vision globale, nationale. National : le vilain mot. Le destin de la Belgique, bien souvent, n’est plus que l’addition du destin de ses Régions et de ses Communautés. Pour autant que le citoyen s’y retrouve encore. » (Francis Van de Woestyne)