2002 : Une autre vue sur le Brésil

Le Brésil n'est pourtant pas un pays sous-développé mais un pays injuste

 

Les grands problèmes du Brésil, passés et présents, y sont analysés : l'esclavagisme jusqu'au 19ème siècle qui laisse toujours des traces, la dictature militaire des années 1964-1985, les grands propriétaires et leur immense pouvoir politique et économique, la situation misérable des noirs, la condition faite aux femmes, les paysans Sans-Terre et la réforme agraire inexistante, le rôle de l'Eglise, les innombrables favelas (bidonvilles) et l'extrême violence des grandes villes, une corruption qui gangrène aussi bien la police que la justice ou que la politique, la misère de 50 millions de Brésiliens qui vivent avec 1 ou 2 dollars par jour, à côté de l'immense richesse d'une minorité de nantis, la fragilité et la dépendance de cette huitième puissance économique mondiale, etc.

 

Mais on y parle aussi des projets porteurs d'espoir, du rêve et de l'utopie dont la petite flamme continue à briller dans les yeux de ceux qui se lèvent chaque jour pour réclamer justice et dignité : l'émergence de coopératives agricoles et de pêche, le développement de l'enseignement et des équipements de soins de base, les tentatives de développement de la participation populaire, l'alphabétisation des adultes, les expériences de "budgets participatifs" au niveau de certaines municipalités, les élections d'octobre prochain, etc.

 

Les pages racontent comment deux acteurs du terrain brésilien s'attellent depuis longtemps à la réalisation de thèmes développés par les altermondialistes, réunis au Brésil, à Porto Alegre en début d'année. Ces pages ne sont pas tournées contre le Brésil, elles en dénoncent simplement les terribles dysfonctionnements.

 

Que le président sortant de la République fédérative du Brésil, Fernando Henrique Cardoso, ait lui-même inspiré le titre du fascicule, "Le Brésil n'est pourtant pas un pays sous-développé mais un pays injuste", permet à son auteur de ne pas y aller par quatre chemins : le discours est clair et incisif, il dénonce sans fard l'inhumaine condition des opprimés, il appelle à l'éveil des consciences. "Le grand cynisme de nos sociétés repues est l'indifférence face à la misère du monde" !

 

Ce livret ouvre les yeux sur des réalités trop peu connues ou que l'on ne veut plus voir, bien qu'elles soient vécues par des centaines de millions d'humains. Il a été rédigé en signe d'admiration "pour les témoins de l'humanité souffrante en marche, et en gage d'amitié pour deux compagnons pour qui mettre debout les damnés de la terre, est plus qu'une invocation ou qu'un chant, mais est devenu l'action quotidienne".

 

"Le Brésil n'est pourtant pas un pays sous-développé mais un pays injuste"

Walter De Kuyssche, auteur-éditeur, 60 pages, septembre 2002. Tirage épuisé

 

Gérard Olivirer, Bourgmestre de Japaratuba au Brésil, réagit à l'ouvrage :

 

"Merci pour le texte définitif que j'ai bien reçu. J'ai lu avec beaucoup d'intérêt ces entretiens de quelqu'un qui est venu nous visiter et qui a eu le courage d'ouvrir les yeux sur notre dure et injuste réalité. Nous avons besoin de cette solidarité. Merci pour votre présence aux côtés des exclus de ce monde, et spécialement ceux du Brésil. Merci de continuer votre longue solidarité, seul remède au monde injuste où nous vivons",écrit-il. Et Ilka Meireles, membre des classes sociales supérieures brésiliennes, citée dans l'opuscule, d'ajouter : "J'ai été très émue par ce livre. Gérard Olivier et Marcel Renou sont des exemples de personnes qui vont au-delà de l'amour".

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Le tirage du livret est épuisé. Vous pouvez néanmoins accéder gratuitement à son tapuscrit, au format PDF, en cliquant ci-contre.
Le Brésil n'est pourtant pas un pays sou
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Décembre 2005 : 300 familles pauvres du Nordeste brésilien se voient attribuer des terres après 10 années de lutte !
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Noël 2009, voyez l'interview de Gérard Olivier accordé à "No Télé" : cliquez ici.


Décès d'un géant au Brésil

Gérard Olivier (padre Geraldo)

Gérard Olivier 10/10/1936 - 03/06/2013
Gérard Olivier 10/10/1936 - 03/06/2013

3 juin 2013 - Gérard Olivier, natif de Kain, prêtre et dirigeant politique, praticien de la théologie de la libération, maire du Parti des Travailleurs au Brésil, vient de décéder. Gérard Olivier était en mauvaise santé depuis quelques années. Il était l'un de ces derniers à croire qu’il valait la peine de consacrer sa vie entière au monde de la misère en se battant contre l'injustice dont il est souvent victime. Il le fit au Nordeste du Brésil, région de pauvreté dans laquelle il donna tout ce qu’un homme peut livrer.

Annonce qu'en a fait No Télé et annonce qu'en a fait Le Courrier de l'Escaut.

Petit livret écrit en 2002 qui raconte l'histoire extraordinaire de ce tout grand homme.
 
Des milliers de personnes ont participé aux obsèques de Gérard Olivier, à Japaratuba, Etat de Sergipe, au Nordeste du Brésil : cliquez ici ou ici.
 
Voyez l'émission "Padre Geraldo face au peuple" que No Télé redifusa en juin 2013 en hommage à cet homme hors du commun.