GÉOPOLITIQUE


130 morts et 351 blessés

Attentats de Paris du 13 novembre 2015

Comment et pourquoi cela est-il possible ?

Pourquoi la France entretient-elle des relations économico-militaro-diplomatico-congénitales avec le Qatar et l’Arabie Saoudite, dictatures qui prônent un islamisme radical ? Que dire des USA qui ont permis la création de l'Etat islamique en envahissant et détruisant l'Etat irakien sous un prétexte fallacieux ? Que doit-on penser de l'intervention française en Libye, permettant à l'internationale djihadiste de mettre la main sur les arsenaux libyens composés d'armes de dernière génération vendus par les démocraties occidentales ? (Erwan Waner)

« Pour Alain Chouet, ancien chef du service de renseignements de sécurité à la DGSE, la « guerre de civilisation » et celle contre le

« terrorisme » brandies par le gouvernement comme par l’opposition de droite constituent une imposture qui en masque une autre, celle de l’alliance militaire entre les pays occidentaux et les parrains financiers du djihad. »

Les grandes puissances n'ont pas de principes, seulement des intérêts.

 

« À l’heure où le terrorisme est une préoccupation mondiale, comprendre les mouvements armées islamistes suppose une analyse de leur genèse, c’est-à-dire une étude des premières organisations de ce type dans l’histoire moderne afin de découvrir les conditions de leur apparition, leur soutien et leur objectif. »

« Les réseaux jihadistes sont non seulement des ennemis mortels des peuples à travers le monde, mais ils sont aussi des forces clandestinement

utilisées par les États occidentaux et leurs alliés du golfe Persique dans la satisfaction d’intérêts profonds inavouables. »


La responsabilité saoudienne dans la diffusion du jihadisme radical


« Déclaration courageuse de l’ancien juge anti-terroriste, Marc Trévidic, ce 14 novembre 2015 sur France 2, qui ose pointer publiquement la responsabilité de l’Arabie Saoudite dans la production, la légitimation et surtout la diffusion de l’idéologie jihadiste mortifère. Ce royaume saoudien qui réussit le triste exploit de financer simultanément le terrorisme et l’anti-terrorisme, jouant en permanence le rôle d’apprenti sorcier.

 

« En effet, quelle crédibilité peut avoir un gouvernement français qui, d’un côté, appelle à lutter de toutes nos forces contre les jihadistes et qui, de l’autre, se présente comme le principal allié occidental du royaume saoudien, principal géniteur des groupes islamiques radicaux ?

 

« Quelle crédibilité peut avoir une politique étrangère française qui, d’un côté, combat le jihadisme au Mali et qui, de l’autre, s’abaisse à vendre des armes au principal foyer idéologique du jihadisme ?

 

« Quelle crédibilité peut avoir la politique française de « déradicalisation » auprès de la jeunesse des quartiers populaires quand nos gouvernants restent muets sur les centaines de décapitations « légales » pratiquées chaque année par l’Arabie Saoudite ? »

 

Vincent Geisser, 14 novembre 2015


Les objectifs du millénaire pour le développement dans le monde (2000-2015)

Bilan très mitigé et inégal

Novembre 2015


En l’an 2000, l’ONU et les grandes institutions internationales lancent les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Réduction de la pauvreté, de la malnutrition, de la mortalité infantile, parité homme-femme… Quinze ans après, les objectifs sont-ils atteints ? Le « Dessous des Cartes » vous propose un bilan très mitigé et inégal.


L’Occident, bras armé des dictatures du monde arabe

En défendant certains régimes alors qu’ils condamnent leurs voisins, en plaçant leurs intérêts commerciaux et militaires avant la défense des droits humains, la France et l’Europe participent à la répression violente de milliers de civils dans le monde arabe

Août 2015


« Au nom de la soi-disant 'lutte contre le terrorisme', les démocraties occidentales qui rivalisent pour armer l’Egypte et d’autres régimes autoritaires, participent en réalité à la plus importante offensive contre les sociétés civiles jamais lancée dans le monde arabe. Civils, opposants pacifiques, laïcs, défenseurs des droits humains, activistes, journalistes, juristes, intellectuels : en Egypte, en Arabie Saoudite, au Bahreïn et ailleurs, comme en Syrie, ce sont aussi ces acteurs clé et incontournables d’une possible transition démocratique qui sont visés par les régimes en place. »


Proche et Moyen-Orient

Quand les Etats-Unis comprirent le piège qu'ils s'étaient tendu, le mal était fait

« (...) Mais, juste après notre défaite face à Israël en 1967, des régimes arabes dictatoriaux, hostiles au socialisme, soutenus par les Etats-Unis, s'allièrent avec des groupes islamistes fondamentalistes, qu'ils financèrent généreusement.

 

« (...) Ironie du sort, quand les Etats-Unis et leurs alliés comprirent le piège qu'ils s'étaient tendu à eux-mêmes, le mal était fait, et les organisations fondamentalistes projetaient d'établir un régime islamiste hostile à l'Occident.

 

« Nous traversons à présent une terrible crise intellectuelle, sociale et politique. Nous sommes menacés de toutes parts sans savoir laquelle des deux menaces est la plus brutale : d'un côté, l'Occident, nous avons avons déjà subi les manigances, l'exploitation et la colonisation ; de l'autre, l'islamisme, dont les prétendues innovations nous ont ramenés à l'âge de l'oppression et des harems. En d'autres termes, nous avons le choix entre un Occident synonyme de liberté, de laïcité et de science, mais aussi de colonialisme, et un islam impitoyable qui appelle à résister à l'Occident, mais qui s'oppose à la science, à la modernité ainsi qu'à l'émancipation féminine et sociale. »

Sahar Khalifa, Le Monde diplomatique, août 2015


Le rôle majeur des relations internationales dans ce monde globalisé à la structuration malaisée

Février 2011

 

« (…) Dans ce monde à la structuration malaisée, le multilatéralisme, notamment celui de l’ONU et de l’OMC, est à la peine. Aujourd’hui comme hier, il se révèle impuissant à résoudre les conflits majeurs (…)


« (…) Quant à l’enjeu climatique, défi majeur de notre époque, il se fracasse (…)

 

« (…) De la même manière, les problèmes relatifs au commerce mondial restent en suspens (…)

 

« (…) Quant au défi nucléaire (…) : les deux grands d’hier possèdent toujours plus de dix mille têtes nucléaires (…)

 

« (…) Le monde d’aujourd’hui est donc bien désarticulé. Sans leadership clair comme il y en eut naguère. Sans pôles nettement affirmés. Sans système efficace de règlements des conflits. Tout cela conduit à une polyphonie dont rien ne montre qu’elle soit bien ajustée pour être harmonisée et vraiment sécurisante (…)

 

« (…) Bien sûr, rien n’est définitif et demain un autre ordre mondial apparaîtra. La Chine retrouvera la place qu’elle occupait en 1850, la première en poids économique. L’Inde suivra et l’Indonésie (…) briguera à nouveau un statut de premier ordre (…) Au Moyen-Orient, deux Etats non arabes s’imposeront : la Turquie (…) et l’Iran (…) Le Brésil (…) sera un acteur de premier plan (…) Et enfin l’Afrique, qui comptera 2 milliards d’habitants avant que ce siècle soit à mi-course, sera le continent le plus lourd après l’Asie (…) L’Occident comptera une dizaine de pour cent de la population mondiale (…) La bonne nouvelle ne tenant pas en cet abaissement du monde atlantique mais au rôle plus égal que les peuples de la planète assumeront désormais. »

Extraits de la postface de Guy Spitaels in « L’hégémonie contrariée », Edit. Luc Pire, février 2011

 

Invitation

 

 

Après la sortie du nouveau livre de Guy Spitaels

L’hégémonie contrariée

(Editions Luc Pire, février 2011)

 

 

Le jeudi 31 mars 2011 à 20 h

Salle Georges Roland à Ath

venez débattre des enjeux de la politique internationale

avec les ministres d’Etat

Louis Michel et Guy Spitaels

et le journaliste de la RTBF

Eddy Caekelberghs

 

L’Hégémonie américaine contrariée… L’Irak, l’Iran, le Pakistan, l’Afghanistan…

Les Etats-non-Unis d’Europe… Israël et Palestine… Le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine…

 

Edit. resp. : Walter De Kuysssche